Le Gouvernement a fait de la lutte contre le tabac une priorité. Comme l’a exprimé le Président de la République, nous devons bâtir la première génération sans tabac à l’horizon 2032. Pour atteindre cet objectif, le plan national de lutte contre le tabac 2023-2027 s’appuie sur deux piliers principaux :
- prévenir l’entrée dans le tabagisme, en particulier chez les plus jeunes - en réduisant l’accessibilité financière du tabac, en sortant le tabac des espaces quotidiens ou encore en encadrant les produits du vapotage attractifs auprès des jeunes ;
- mieux accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, en particulier les plus modestes d’entre eux.
Quelques mesures-phares
- La hausse du prix du tabac avec un paquet à 13 euros en 2027, avec une première étape à 12 euros en 2025 ; l’OMS et l’ensemble des études indépendantes démontrent en effet que la hausse du prix du tabac est la mesure la plus efficace de lutte contre le tabac ;
- le renforcement du contrôle de l’interdiction de vente des produits du tabac et du vapotage pour protéger les mineurs ;
- l’interdiction de la vente des produits du vapotage jetables (puffs) ;
- le paquet neutre pour tous les produits du tabac et du vapotage ;
- de nouveaux espaces extérieurs à usage collectif libérés du tabac : les plages, les parcs publics, les forêts, les abords extérieurs de certains lieux publics à usage collectif, et spécialement les établissements scolaires ;
- la généralisation des lieux de santé sans tabac et des campus et écoles de santé sans tabac
Le tabagisme en Provence-Alpes-Côte d’Azur : on fait le point !
On estime qu’en région Provence-Alpes-Côte d’Azur plus d’1 million de personnes fument quotidiennement, soit 29,1 % de la population. La prévalence du tabagisme quotidien est donc bien plus élevée que le reste de la France : en 2021, en France métropolitaine, plus de 3 personnes de 18-75 ans sur 10 déclaraient fumer (31,9 %) et un quart déclaraient fumer quotidiennement (25,3 %).
En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt des conséquences de son tabagisme.
Le tabac est responsable de près de 9 cancers du poumon sur 10. En région Paca, près de 3 500 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année, dont 7 sur 10 chez des hommes. Les départements du Var et des Alpes-Maritimes enregistrent une incidence plus importante, ainsi qu’une surmortalité chez les femmes (+ 4 %).
Prolongement du dispositif « Check-up pour vos poumons » de l’ARS PacaParce que le dépistage est un élément déterminant dans le parcours de santé, l’ARS a lancé dans le cadre du Mois sans tabac 2023, une opération expérimentale inédite « Check up pour vos poumons », en lien avec huit établissements de santé de la région, à destination des fumeurs (et ex fumeurs). Concrètement, les fumeurs (et ex fumeurs) sont invités à faire le point avec un professionnel de santé en appelant une plateforme téléphonique (0800 73 01 46) qui pourra les orienter soit :
Les appels seront orientés vers les établissements de santé mobilisés dans le cadre de cette opération par l’ARS Paca :
Ces établissements se sont organisés pour armer une plateforme téléphonique avec des professionnels de santé formés qui pourront :
Ce dispositif est prolongé jusqu’à la fin de l’année 2023 |
Mois sans tabac : un défi mobilisateur et bénéfique pour la santé publique
Mois sans tabac, l’opération nationale et locale d’aide à l’arrêt du tabac, a rassemblé cette année plus de 7 167 inscrits en Paca. Depuis 2016, ce sont près de 1,2 millions de personnes qui ont relevé le défi au niveau national.
Mois sans tabac est un défi qui rassemble mais aussi et surtout, un programme qui a su montrer son efficacité. Cette opération permettrait de réduire au niveau national les dépenses de santé de 94 millions d’euros par an en moyenne entre 2023 et 2050 (pour un coût par année d’environ 12 millions d’euros). Ainsi, pour chaque euro investi dans Mois sans tabac, plus de 7 euros sont économisés sur les dépenses de santé du fait de l’arrêt du tabagisme.
A l’horizon 2050, Mois sans tabac permettrait d’éviter notamment : 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 44 000 cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et 28 000 cas de cancers à l’échelle nationale.