Santé mentale : définition et enjeux

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santé mentale et rétablissement définition

La notion de santé mentale recouvre un champ très large qui renvoie à un état d’équilibre individuel et collectif et qui permet aux personnes de se maintenir en bonne santé malgré les épreuves et les difficultés. Souvent réduits à « la psychiatrie », les problèmes en santé mentale peuvent affecter chacun d’entre-nous.

Le saviez-vous ? Toutes les personnes peuvent se rétablir d’un trouble psychique, ne serait-ce que partiellement, et cela d’autant plus que le système de santé répond mieux aux besoins des personnes. 

1 personne sur trois vivra une expérience de trouble psychique au cours sa vie

A l’heure actuelle, plus de 500 troubles psychiques sont répertoriés et  1 personne sur trois  vivra un trouble psychique au cours sa vie (source : OMS).

Ces troubles en santé mentale ne sont pas forcément des pathologies et sont le plus souvent des états intermittents. Cela peut se matérialiser par des difficultés à dormir, a exprimer et contrôler ses émotions, à mobiliser ses compétences ou développer ses capacités.

1 personne sur 6 a un trouble psychique

Chaque individu a le pouvoir d’agir sur sa santé mentale en pratiquant des activités saines : avoir une vie sociale et affective riche et stable, développer une activité spirituelle, physique et sportive etc…Ce pouvoir d’agir de chaque individu ne peut se développer efficacement que si le collectif (les proches et l’organisation sociale) s’adapte à ses besoins. C’est pour cette raison que l’on parle de personne en situation de handicap psychique (ou psycho-social).

Le coût des troubles psychiques est devenu le coût de santé le plus important pour la société

La situation des personnes vivant avec un trouble psychique en France est préoccupante. La demande de soins et de soutien est en augmentation constante dans la population générale.

L’action publique en santé tend à essayer d’éviter les déséquilibres trop importants et à renforcer les compétences de chacun pour se maintenir en équilibre et donc en bonne santé mentale.

Aujourd’hui, la santé mentale est le premier problème de santé publique, devant les maladies cardio-vasculaire et les cancers.  

En chiffre :

  • Le coût économique et social des troubles mentaux est évalué à 109 milliards d’euros par an.
  • Les troubles mentaux (maladies psychiatriques ou consommations de psychotropes) représentent le premier poste de dépenses du régime général de l’assurance maladie par pathologie, avant les cancers et maladies cardio-vasculaires, soit 19,3 milliards d’euros.
  • 8948 décès par suicide ont été enregistrés en 2015 en France Métropolitaine (soit 25 par jour contre 9 pour les accidents de la route).
  • La France métropolitaine se situe parmi les pays de l’Union Européenne ayant un taux élevé de suicides (par ordre croissant du taux de suicide : 17ème sur 28 en 2014).
  • Enfin, on observe 200 000 passages aux urgences pour tentative de suicide par an.

Pourtant, la stigmatisation des personnes atteintes de troubles en santé mentale entraîne une réelle perte de chance

  • Les troubles psychiques ont des conséquences importantes sur l'espérance de vie, parfois jusqu’à 25 ans en moins.
  • Avoir un trouble psychique sévère augmente les risques de pauvreté (perte de logement, sans abrisme, exclusions, déclassement social, prison).
  • Les personnes qui ont un trouble psychique ont un taux d’employabilité beaucoup plus faible.

Il existe une forme de tabou autour des troubles psychiques et de la maladie mentale, alimenté par la peur.

A cela s’ajoute un faible niveau de connaissance de la population générale, des proches et des aidants professionnels sur la santé mentale.

Ce manque d’information et la stigmatisation des personnes étiquetées avec un trouble psychique constituent une perte de chance car ils entrainent une qualité de soins moindre et contribuent au manque d’inclusion sociale des personnes vivant avec des troubles mentaux.

Alors que :

  • 15% à 30% des personnes diagnostiquées avec une schizophrénie se rétablissent dans les 5 ans ;
  • la majorité des personnes qui ont des troubles psychiques ont 13 fois plus de risques d’être victimes d’agressions physiques ;
  • la majorité des personnes qui ont des troubles psychiques ne sont pas dangereuses pour les autres, mais sont en situation de danger.

Le rôle de l’agence ?

La politique de santé mentale de l’agence est transversale et inclut plusieurs champs d’action :

  • le développement des compétences psycho-sociales, la prévention et la promotion du bien-être, la prévention du suicide, la santé mentale des populations précaires ;
  • la psychiatrie, les soins de santé mentale aux détenus, les soins sous contrainte ;
  • l’addictologie, le logement inclusif, l’inclusion professionnel, l’autisme.

Son rôle :

  • Organiser les soins et le parcours en santé mentale et garantir l’accessibilité à des soins de qualité pour toute la population.
  • Mener une politique de santé mentale globale, transversale et axée sur la prévention et l’inclusion sociale afin d’agir sur les déterminants sociaux de santé.

Informer, former et innover pour favoriser le rétablissement

L’objectif est de sensibiliser et informer le grand public sur le bien-être mental, de travailler sur les attitudes et les comportements de la population et des professionnels envers les personnes présentant des troubles mentaux et d’informer sur les conséquences sur la qualité de vie des personnes.

L'application Mon Suivi Psy

Mon suivi psy, est une application mobile pour mieux connaître ses symptômes pour un meilleur accompagnement par son médecin.

Ce service qui s'adresse à tous, créé par le Dr Lya Pedron, est développé par la Fabrique Numérique des Ministères Sociaux et l’Établissement public de santé Barthélémy Durand et est financé par l’Agence Régionale de Santé d’Île de France.

Consulter le site MonSuiviPsy

 

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