Coqueluche : comment se protéger ?

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La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse. Même si les cas de coqueluche ont fortement diminué depuis l’introduction du vaccin, la bactérie continue de circuler. Ainsi depuis début 2024, Santé publique France note une recrudescence du nombre de cas en France métropolitaine.

Coqueluche : ce qu’il faut savoir

La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse due à une bactérie. D’intensité variable, elle peut provoquer une simple toux jusqu’à des quintes de toux importantes et des difficultés respiratoires persistantes pendant plus de sept jours.

Elle peut être particulièrement grave pour les personnes vulnérables telles que :

  • les nourrissons non-vaccinés,
  • les femmes enceintes,
  • les personnes âgées,
  • les personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies respiratoires préexistantes.

Symptômes de la coqueluche

Le symptôme principal est la quinte de toux violente et répétitive, essentiellement la nuit. Elle peut entraîner des difficultés respiratoires.

D’autres signes peuvent apparaître comme :

  • le visage bouffi, rouge ou bleuté,
  • des vomissements surtout après la quinte de toux,
  • des sortes de petites étoiles rouges, appelées pétéchies, provenant d’éclatements de petits vaisseaux lors de la toux.

Mode de transmission de la coqueluche

Une personne contaminée peut transmettre la coqueluche à 15 autres personnes en moyenne. Sa transmission se fait par voie aérienne au contact direct d’une personne malade.

En France, elle se transmet généralement par les adultes ou adolescents vers les nourrissons.

Les signalements transmis à l’ARS depuis début 2024 concernent principalement des cas en collectivités (crèches, écoles, etc.).

Coqueluche : quels sont les risques pour la santé ? 

Chez les personnes vulnérables et les nourrissons, la coqueluche peut entraîner des complications importantes. Elle peut atteindre différentes parties du corps (poumons, cœur, système circulatoire, etc.) et provoquer d’importantes détresses respiratoires.

Dans certains cas, des complications neurologiques peuvent également survenir : le cerveau, la moelle épinière et les nerfs peuvent être atteints. Pour les cas les plus graves, la coqueluche peut entraîner un décès.

Conseils à appliquer pour se protéger de la coqueluche

Vacciner les plus exposés et se faire vacciner pour protéger les plus fragiles

Bien que les nourrissons de moins de 6 mois soient les plus exposés à des formes graves, les personnes âgées, immunodéprimées et les femmes enceintes peuvent aussi développer des complications.

La vaccination contre la coqueluche repose ainsi sur trois stratégies :

  1. La vaccination précoce et obligatoire des nourrissons : la vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. Pour un schéma vaccinal complet, il faut 3 doses : une première injection à 2 mois, une autre à 4 mois, puis à 11 mois.
  2. La vaccination des femmes enceintes dès le 2nd semestre de grossesse : cette vaccination doit être réalisée à chaque grossesse.
  3. En l’absence de vaccination de la mère en cours de grossesse, la vaccination est recommandée aux personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant les six premiers mois de sa vie (stratégie de cocooning).

La transmission se faisant notamment par les adultes, la vaccination est particulièrement recommandée pour :

  • Les personnes immunodéprimées, ou souffrant d’une maladie respiratoire chronique,
  • Les professionnels de santé,
  • Les professionnels soignants, dans leur ensemble y compris dans les EHPAD,
  • Les personnes travaillant en lien étroit avec des nourrissons de moins de 6 mois : personnels dans les maternités, services de néonatalogie ou de pédiatrie,
  • Les étudiants des filières médicales et paramédicales,
  • Les professionnels de la petite enfance, dont les assistants maternels,
  • Les personnes effectuant régulièrement des baby-sittings.

Si le vaccin contre la coqueluche est efficace les premières années, l’immunité a tendance à s’atténuer au bout de 5 ans. C’est pourquoi il est recommandé de réaliser des rappels de vaccin à l'âge de 6 ans, puis entre 11 et 13 ans, à 25 ans puis tous les 20 ans.

Adopter les gestes barrières

Pour se protéger et protéger les autres, il est important de respecter les gestes barrières tels que se laver les mains régulièrement, tousser dans son coude et porter un masque en cas d’apparition de symptôme.

En cas de symptômes, consulter un médecin

En cas de symptômes de la coqueluche, consultez votre médecin traitant ou votre pédiatre le plus rapidement possible pour une mise à jour vaccinale et un éventuel traitement préventif.

Si le médecin confirme le diagnostic, un retrait temporaire de la collectivité (école, crèche, lieu de travail) est nécessaire.