Le mode de prélèvement autorisé aujourd’hui est l’auto-prélèvement nasal, qui est moins profond que le prélèvement nasopharyngé pratiqué pour les tests PCR et antigéniques classiques. Le résultat est déterminé en quinze à vingt minutes, selon la notice du fabricant.
Le système de dépistage français figure parmi les plus performants en Europe : une offre de proximité avec plus de 12 000 points de test, des millions de tests gratuits et en accès libre réalisés chaque semaine et dont les résultats sont connus en moins de 24 heures (moins d’une demie heure, dans le cas des tests antigéniques), une politique systématique de criblage qui permet de déterminer pour tout résultat positif la présence de variant.
Les autotests constituent un outil qui vient compléter cette stratégie. Complémentaires des tests PCR et antigéniques réalisés par des professionnels de santé, ils sont un instrument d’auto-surveillance. Ils contribuent à faire de chacun un acteur de la lutte contre l’épidémie.
Les autotests sur prélèvement nasal sont moins sensibles qu’un test PCR ou antigénique réalisé par un professionnel de santé en prélèvement nasopharyngé plus profond. Une utilisation itérative, une à deux fois par semaine, de ces autotests est donc recommandée car en répétant l’autotest une à deux fois par semaine, on augmente les chances de le réaliser au début de la maladie, c’est-à-dire au moment où le virus est le plus présent et le plus facilement détectable et surtout au moment où on est le plus contagieux.
Les autotests seront d’autant plus efficaces que le public sera mieux informé et les utilisera de manière itérative et conformément aux indications, notamment en ce qui concerne les trois principes clés suivants :
- ne pas utiliser l’autotest en cas de symptômes ou si l’on est personne contact : il faut dans ce cas réaliser un test PCR ou un test antigénique sur prélèvement nasopharyngé ;
- continuer de respecter les gestes barrière en cas de résultat négatif ;
- en cas de résultat positif, effectuer sans délai un test PCR de confirmation et se mettre en isolement immédiatement.
Au vu de leur facilité d’usage et de leur rapidité, les autotests représentent aussi une opportunité de tester les publics qui le sont peu aujourd’hui(classe d’âge des 15-19 ans, populations précaires, en Outre-mer, etc.).
Les autotests ne viennent en aucun cas remplacer un diagnostic plus fiable, par test antigénique ou PCR. Les personnes symptomatiques et les personnes contacts doivent continuer à se faire tester par PCR ou test antigénique sur prélèvement nasopharyngé et ne doivent pas recourir à l’autotest.