La méningite : comprendre la maladie et l'importance de la vaccination

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En France, les infections graves à méningocoques touchent entre 500 et 600 personnes par an.

En 2024, 47 cas d'infections graves à méningocoque avaient été signalés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au 18 février 2025, 12 cas de méningite ont été recensés dans notre région, soit une hausse par rapport aux années précédentes à la même période.

La vigilance est donc nécessaire.

Bilan 2024

En 2024, 47 cas d'infections graves à méningocoque avaient été signalés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce qui correspond à un taux d’incidence de 0,9 cas pour 100 000 habitants. Ce chiffre, stable par rapport à 2023, était similaire aux années précédant l’épidémie de Covid-19. La majorité des cas concernaient le sérogroupe B (51 %) et le sérogroupe W (28 %), tandis que le sérogroupe C a pratiquement disparu grâce à la vaccination.

Situation en 2025

Au 18 février 2025, 12 cas de méningite ont été recensés dans notre région, soit une hausse par rapport aux années précédentes à la même période. Les cas résidaient dans les Alpes-Maritimes (4), les Bouches-du-Rhône (5) et le Var (3). Cette hausse est aussi retrouvée au niveau national.

Une vigilance particulière est donc nécessaire.

Le méningocoque est une bactérie que l’on trouve naturellement dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Elle se transmet par la salive ou les gouttelettes respiratoires lors de contacts rapprochés. La plupart du temps, elle ne provoque pas de maladie, mais dans certains cas, elle peut causer des infections très graves comme la méningite ou une infection généralisée du sang (septicémie).

En France, les infections graves à méningocoques touchent entre 500 et 600 personnes par an. Les personnes les plus touchées sont les nourrissons, les jeunes enfants de 1 à 4 ans et les adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans.

En France, le sérogroupe B reste majoritaire mais la fréquence des méningocoques de sérogroupe W et Y est en augmentation ces dernières années. 

Les signes à ne pas ignorer

Deux symptômes doivent alerter : une fièvre élevée qui ne passe pas et l’apparition soudaine de taches rouges ou violacées sur la peau (purpura). En cas de doute, appelez immédiatement votre médecin ou le 15.

Ce qui change en 2025

Depuis le 1er janvier 2025, la vaccination de tous les nourrissons contre le méningocoque B est désormais obligatoire.

En remplacement de la vaccination contre le méningocoque C, la vaccination tétravalente ACWY est également obligatoire chez tous les nourrissons depuis le 1er janvier 2025.

Par ailleurs, chez les adolescents de 11 à 14 ans, la vaccination ACWY est désormais recommandée, quelle que soit leur vaccination antérieure.

Le calendrier vaccinal

  • Pour les nourrissons :
    • Vaccin ACWY : première dose à 6 mois, deuxième dose à 12 mois.
    • Vaccin B : trois doses, à 3 mois, 5 mois, puis un rappel à 12 mois.
  • Pour les adolescents (11-14 ans) : une dose unique du vaccin ACWY est recommandée. Un rattrapage est possible jusqu’à 24 ans.
  • Autres recommandations : certaines personnes à risque, les professionnels exposés et les voyageurs peuvent aussi être concernés par la vaccination.

Comment réagir en cas de contact avec un malade ?

Lorsqu’une personne est en contact étroit avec un cas confirmé de méningite, un traitement antibiotique préventif peut être proposé pour éviter l’infection. Dans certains cas, une vaccination complémentaire peut être aussi recommandée. Une intervention rapide est essentielle pour limiter la propagation de la bactérie.