Une vaccination efficace et sécurisée dont les résultats doivent être améliorés en Paca
La première campagne dans les collèges a connu des résultats trop faibles malgré l’engagement majeur de l’ensemble des partenaires. Au total, dans notre région, seuls 13,7 % des collégiennes et des collégiens de 5ème scolarisés ont reçu une première dose de vaccin dans 372 collèges. On note cependant que cette campagne a permis une sensibilisation sur cette question et d’augmenter l’ensemble de la couverture vaccinale dans la région[1].
Au regard des bénéfices majeurs attendus en termes de santé publique, l‘ensemble des partenaires (ARS, rectorats, assurance maladie, centres de vaccination, etc.) sont de nouveau mobilisés dans cette campagne.
1ère étape de cette campagne : les autorisations parentales
La première étape de cette campagne porte sur la nécessaire autorisation parentale. Elle est désormais dématérialisée. Chaque parent est donc invité à remplir le formulaire d’autorisation via un lien d’accès envoyé par la direction du collège (des formulaires papier continueront toutefois à être disponibles dans les collèges pour les familles qui auraient des difficultés d’accès aux ressources numériques). Cette étape cruciale va se dérouler du 16 septembre au 11 octobre.
Des premières interventions dans les collèges sont programmées à partir de mi-octobre.
L’ARS Paca a mobilisé 20 centres de vaccination (portés par des collectivités locales ou des établissements hospitaliers). Ils sont en charge notamment de recueillir les autorisations parentales et d’organiser les équipes mobiles de vaccination. Ces dernières se déplaceront dans le collège qui leur est rattaché afin de réaliser les vaccinations aux élèves dont les parents ont donné leur accord.
En lien avec le centre de vaccination dédié, chaque établissement sera donc chargé d'organiser les interventions : la première dose entre octobre et décembre 2024, et la deuxième dose entre avril et juin 2025.
[1] : Selon les données de Santé Publique France[1], avant le début de campagne, au 30/09/2023, la couverture vaccinale HPV au moins 1 dose chez les jeunes âgés de 12 ans était dans notre région de 37 % chez les filles et 23 % chez les garçons. Après la première phase de la campagne, au 31/12/2023 (vaccinations réalisées en ville et aux collèges), cette couverture atteignait respectivement 56 % chez les filles et 39 % chez les garçons, soit une augmentation de 19 points chez les filles et 16 points chez les garçons (supérieure au niveau national, où l’augmentation constatée était de 17 points pour les filles et de 15 points pour les garçons.).
Éléments sur les infections à papillomavirus humains
Près de 200 types de papillomavirus humains (HPV) ont été identifiés. Parmi eux, 12[1] ont été définis comme étant à haut risque ou potentiellement oncogènes, tandis que d’autres à moindre risque oncogénique sont responsables de verrues génitales (aussi appelées condylomes).
En France chaque année, 6 400 cancers sont potentiellement dus aux HPV. Si les femmes sont les principales victimes de ces cancers (2 900 cancers concernent le col de l’utérus), plus d’un quart d’entre eux atteint les hommes. Il s’agit plus spécifiquement des cancers de l’oropharynx[2] (1 060 cas incidents), de l’anus (360 cas incidents), de la cavité orale, du larynx et du pénis (plus de 300 cas incidents pour ces 3 localisations). Les virus HPV sont aussi responsables des très fréquentes verrues ano-génitales qui dégradent sérieusement la qualité de vie. Ces verrues, bénignes, mais récidivantes, touchent autant les hommes que les femmes (100 000 personnes par an) et leur prise en charge est particulièrement douloureuse.
La vaccination HPV prévient jusqu’à 90 % des infections HPV !
[1] https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Papillomavirus-et-cancer. HPV à haut risque ou potentiellement oncogènes : HPV 16, 18, 31, 33, 35, 45, 52, 58, 39, 51, 56, 59). HPV à bas risque : HPV 6 et 11 par exemple.
[2] Le lien de causalité entre les infections par HPV et les cancers oropharyngés est établi par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Mais en l’absence de données cliniques, le vaccin n’a pas, à ce jour, d’indications pour la prévention des lésions et des cancers oropharyngés.