
En tant que professionnels de santé, votre rôle dans ce dispositif est central.
Il s’agit de maladies à déclaration obligatoire qui doivent être signalées toute l’année.

En Paca, le moustique tigre est actif entre mai et novembre. Au cours de cette période, le signalement précoce des cas est primordial. Il permet aux ARS d’orienter les mesures de démoustication afin de limiter la survenue de cas secondaires.
Signalez sans attendre les cas à la plateforme régionale de veille et d’urgences sanitaires de l’ARS concernée : ars-paca-alerte@ars.sante.fr
Les symptômes de ces maladies et les zones de répartition géographique (région intertropicale) sont souvent similaires : pensez donc à rechercher les trois virus.

Tendances d’apparition des symptômes selon les maladies

Prescrivez les analyses biologiques en fonction de la date de début des signes du patient :
RT-PCR pour un prélèvement réalisé jusqu’à 7 jours après les premiers signes,
sérologie à partir du 5ème jour après les premiers signes,
RT-PCR et sérologie pour les prélèvements réalisés entre le 5ème et le 7ème jour.
La RT-PCR est une technique spécifique et sensible qui permet de caractériser les souches virales. La sérologie est une technique moins performante pour laquelle des réactions croisées existent.
Incitez votre patient à réaliser le prélèvement immédiatement après la consultation et de se protéger des piqures de moustiques jusqu’à 7 jours après la date de début des signes.
En fonction des résultats biologiques, complétez les formulaires Cerfa: dengue, chikungunya ou Zika.
Pour éviter qu’il ne transmette le virus, recommandez à votre patient de se protéger des piqures. Les moyens de protection sont notamment les répulsifs cutanés, les moustiquaires pour les personnes alitées, l’utilisation de ventilateurs qui gênent les moustiques ou les vêtements amples et couvrants. Conseillez-lui également de limiter ses déplacements en journée afin de limiter le risque d’infecter des moustiques présents dans différentes zones géographiques.

Pour en savoir plus : Voir le webinaire du CRES 2024 https://www.cres-paca.org/publications-du-cres/outils-pedagogiques-etud…
Les établissements de santé doivent participer activement au dispositif de lutte contre les maladies vectorielles. Ils contribuent au signalement des cas suspects, et mettent en place au sein de leur structure un programme de réduction des risques liés à Aedes albopictus. Les établissements de santé dotés d’un service d’urgence sont particulièrement visés.
Actions attendues des établissements
Les établissements doivent mettre en place, avec l’appui de leur Comité de lutte contre les infections nosocomiales et de leur service en charge de l’entretien des bâtiments et des espaces verts :
un programme de réduction des risques liés à Aedes albopictus impliquant la mise en œuvre d’un programme de surveillance et de lutte anti-vectorielle (repérage et élimination mécanique des gîtes larvaires),
un plan de protection des usagers et des personnels contre les piqûres de moustiques (utilisation de répulsifs cutanés à distribuer à tout patient suspect de chikungunya, de dengue ou de Zika, de diffuseurs d’insecticides à placer dans les chambres des malades concernés, mise en place de moustiquaires).
un plan d’information et de formation des personnels de l’établissement avec, au besoin, l’appui de l’ARS.
un renforcement des mesures de précautions standards lors des soins afin d'éviter tout accident d'exposition au sang ou transmission nosocomiale.
Outils d'aide à la mise en œuvre du plan de Gestion
Annexes - Plan de gestion du risque Aedes Albopictus - CH de Frejus (zip, 13.34 Mo)
Fiche réflexe « lutte contre les moustiques » établie par la Mairie de Hyères à l’attention des établissements (pdf, 338.19 Ko)
Prévention et maitrise des maladies vectorielles en établissement de santé (pdf, 2.5 Mo)[BE(S1]
Contact du centre hospitalier de Fréjus
Elodie Bathias,
Centre hospitalier intercommunal de Fréjus- St Raphaël
bathias-e@chi-fsr.fr / 04.94.17.79.15