Détecter tôt pour mieux soigner
Le dépistage permet de diagnostiquer certains cancers à des stades précoces, avant l’apparition des premiers symptômes. Il permet de mieux soigner les personnes atteintes de cancer, mais aussi de limiter les séquelles liées aux traitements utilisés. Dans certains cas, le dépistage peut même permettre d’éviter l’apparition d’un cancer, grâce au repérage de lésions dite « précancéreuses » et au traitement d’une anomalie qui aurait pu évoluer vers un cancer.
- Pour le dépistage du cancer du sein, la mammographie permet de découvrir des anomalies qui ne sont encore ni visibles, ni palpables.
- On peut détecter des lésions précancéreuses pour le cancer du col de l'utérus et le cancer colorectal.
Le dépistage organisé, 6 apports essentiels
- assurance de qualité ;
- double lecture centralisée ;
- gratuité sans avance des frais ;
- réduction des inégalités d’accès à la prévention ;
- suivi des pratiques médicales ;
- meilleur rapport qualité/coût.
L’organisation du dépistage organisé
Le Plan cancer 2014-2019 est un programme de prévention, de dépistage et de surveillance des cancers piloté par l’Inca (institut National du Cancer). Il a pour but de guérir mais aussi d'accompagner les personnes malades et leurs proches.
L’organisation du dépistage des cancers du sein et colorectal est assurée par des structures de gestion.
En région Paca, il existe 5 structures de dépistage organisé des cancers, réparties par département
L’ARS Paca veille au bon déroulement des dépistages organisés, à travers le soutien et l’accompagnement des structures de gestion des dépistages organisées. Elle contribue au financement de ces structures en lien avec l’Assurance maladie et certains Conseils départementaux.
Les structures de dépistage en Paca
Département | Structure | Tel. | Mail / site internet |
---|---|---|---|
Alpes-de-Haute-Provence & Hautes-Alpes | ADOC04-05 Résidence Ladoucette 1 cours Ladoucette 05000 GAP |
04 92 53 91 41 | www.adoc05.org |
Alpes-Maritimes | APREMAS La Plaine 1 –Bâtiment B3 CS 13317 06206 NICE |
04 92 29 72 81 | www.apremas.org |
Bouches-du-Rhône | 16 boulevard des Aciéries Parc Mure Bâtiment A 13395 MARSEILLE |
04 91 48 46 47 | www.arcades-depistages.com |
Vaucluse | ADCA 84 Immeuble Convergence Saint Ruf 2, Bât. B 106 avenue de Tarascon 84000 AVIGNON |
04 32 74 16 73 | www.adca84-depistages.fr |
Var | ISIS 83 Immeuble La Colombe Place Pouyade BP 1307 83076 TOULON |
04 94 42 68 81 | isis83@magic.fr |
Après le cancer du poumon, le cancer colorectal reste le deuxième cancer le plus meurtrier en France avec environ 18 000 décès par an. C'est le 3ème cancer le plus fréquent chez l'homme (21 500 cas), après celui de la prostate et du poumon et le 2ème chez la femme (19 000 cas) après celui du sein. Diagnostiqué 9 fois sur 10 après 50 ans, le cancer colorectal touche 1 personne sur 30.
Plus ce cancer est détecté tôt, moins les traitements sont lourds et plus les chances de guérison sont importantes (90 % des cas). Le cancer colorectal fait depuis 2009 l'objet d'un programme de dépistage organisé qui vise à réduire la mortalité. Le dépistage permet d’identifier et de traiter des lésions précancéreuses avant qu’elles ne dégénèrent en cancer.
Organisation du dépistage du cancer colorectal
Les personnes âgées de 50 à 74 ans sont invitées tous les 2 ans à se rendre chez leur médecin traitant qui décide, en fonction des antécédents, de l’opportunité de faire ou non un test immunologique. Certaines personnes ne justifient pas d’un test immunologique, mais relèvent d’un suivi individuel consistant en une coloscopie directe réalisée par un gastro-entérologue. Si c’est le cas, le médecin délivre le test et explique comment procéder de manière précise.
Le test immunologique consiste à rechercher du sang sur des fragments de selles. Ce test, simple et rapide, est à faire chez vous. Il permet de prélever de manière très hygiénique un échantillon de vos selles grâce à une tige à replacer dans un tube hermétique. Lorsque la recherche est positive, le patient est invité à faire réaliser une coloscopie par un gastroentérologue. La coloscopie permet de détecter le cancer colorectal, mais également d’enlever des tumeurs bénignes susceptibles de se cancériser.
Le kit est remis gratuitement par le médecin traitant à son patient et l'analyse du test est automatiquement prise en charge à 100% par l'Assurance maladie. Vous l’envoyez gratuitement par La Poste, pour analyse, dans l’enveloppe T fournie avec le test. Les résultats vous sont adressés ainsi qu’à votre médecin traitant.
En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. C’est aussi la 1ère cause de mortalité par cancer, avec près de 12 000 décès par an. Pourtant, s’il est détecté tôt, ce cancer est guéri dans 9 cas sur 10. Son dépistage est donc un enjeu majeur de santé publique. C’est pourquoi le Ministère de la Santé a annoncé à l’occasion d’Octobre Rose 2016, la prise en charge à 100 % d’examens de dépistage supplémentaires pour les femmes particulièrement exposées. C’est désormais un droit.
Organisation du dépistage du cancer du sein
L'examen de référence dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein est la mammographie, associée à un examen physique des seins.
Toutes les femmes de 50 à 74 ans reçoivent une invitation à effectuer un examen de dépistage par mammographie tous les 2 ans auprès d’un radiologue agréé.
La lettre d’invitation est envoyée par voie postale par une structure de gestion du territoire. Elle permet de bénéficier d’une mammographie sans avance de frais, sur rendez-vous. Pour toute information complémentaire, il est possible de contacter son gynécologue ou son médecin traitant, ou la structure de gestion de son département.
Lorsque la mammographie est anormale ou qu’un symptôme clinique suspect est découvert, un bilan de diagnostic immédiat est réalisé. Si la mammographie est normale, elle est envoyée par le radiologue à la structure de gestion où elle est lue par un 2ème radiologue spécialisé dans la lecture des mammographies.