Cas autochtones d'infection à virus West Nile dans le Var [MAJ 29/08/2024]

Communiqué de presse
communiqué de presse

L’épisode d’infection à virus West Nile se poursuit avec l’identification de 5 nouveaux cas humains portant à 10 le nombre total de cas autochtones depuis la mi-juillet dans les communes d’Ollioules, La Seyne-sur-Mer, Six-Fours-les-Plages, et d’une quatrième commune à Sanary-sur-Mer. Parmi ces 10 cas, 3 ont présenté des formes neuro-invasives nécessitant une hospitalisation.

Pour éviter d'être infecté, la population de ces communes, doit veiller à maintenir rigoureusement les gestes pour se protéger contre les piqûres de moustiques.

Quelles sont les actions menées ?

Les cas déclarés à l’ARS Paca font automatiquement l’objet d’une enquête, menée en collaboration avec la cellule régionale de Santé publique France, afin d’identifier les lieux possibles de contamination.

La recherche et la suppression des gites larvaires autour des cas sont systématiquement réalisées par l’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée, opérateur de démoustication. Toutefois, la distance de déplacement de l’ordre du kilomètre de cette espèce de moustique complique son élimination. Aussi, la stratégie de communication de l’ARS Paca est basée sur la protection contre les piqûres de moustiques pour éviter de contracter l’infection et de contacter son médecin en cas de symptômes.

Une action de communication aux habitants des communes concernées par l’envoi de SMS a été réalisée le 23 août dernier et une campagne sur les réseaux sociaux est également en cours.

Parallèlement, l’ARS Paca a renforcé le dispositif de surveillance des infections à virus West-Nile en sensibilisant les établissements et les professionnels de santé du secteur à l’identification et au dépistage de tout cas suspect.

Enfin, des mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes dans le Var ont temporairement été mises en œuvre par l’Etablissement français du sang (EFS) et l’Agence de biomédecine (ABM).

Qu’est-ce que l’infection à virus West Nile ?

L’infection à virus West Nile est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés. L’Homme et le cheval sont des « hôtes accidentels » du virus. Il n’y a pas de transmission du virus d’homme à homme (ou du cheval à l’homme) via le moustique.

Le moustique Culex est le moustique commun en France métropolitaine. Il pique essentiellement en soirée et la nuit, contrairement au moustique tigre qui pique essentiellement le jour.

Quels sont les symptômes de l’infection à virus West Nile ?

Dans la plupart des cas, l’infection humaine à virus West Nile est asymptomatique. Dans certains cas, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires), quelques fois accompagné d’une éruption cutanée. Plus rarement, elle peut provoquer des complications neurologiques.

Quels sont les dispositifs de surveillance ?

La circulation du virus West Nile est actuellement suivie en France par un triple dispositif de surveillance chez les humains, les chevaux et les oiseaux. Des investigations complémentaires à ce dispositif sont actuellement menées afin de documenter la circulation du virus autour des zones concernées.

Pour se protéger, il convient de suivre les recommandations suivantes 

1 - Se protéger des piqûres : 

  • utiliser des répulsifs, conseillés par son pharmacien, sur les zones de peau découvertes ;
  • utiliser des moustiquaires et/ou grillages-moustiquaires (portes, fenêtres, lit..) ;
  • porter des vêtements couvrants et amples, notamment en soirée, les moustiques de type Culex ayant principalement une activité nocturne ;
  • utiliser des ventilateurs qui gênent les moustiques ;
  • utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ;
  • utiliser des serpentins insecticides uniquement en extérieur.

2 - Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs :

Fièvre d’apparition brutale accompagnée de maux de tête, de douleurs musculaires, d’une éruption cutanée, voire des troubles du comportement ou des propos incohérents.