Il s'agit de trois personnes dans les Bouches-du-Rhône (Gardanne et Châteauneuf-les-Martigues), deux personnes dans le Var (Toulon et Le Luc) et trois personnes dans les Alpes-Maritimes (Antibes et Cannes).
Pour se protéger, il convient de suivre les recommandations suivantes :
1 - Se protéger des piqûres :
- porter des vêtements couvrants et amples, notamment en soirée, les moustiques de type Culex ayant principalement une activité nocturne ;
- utiliser des répulsifs, conseillés par son pharmacien, et sur les zones de peau découvertes;
- si nécessaire, utiliser des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres) ;
- utiliser des moustiquaires (il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés) ;
- utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ;
- utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.
2 - Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs :
Fièvre d’apparition brutale accompagnée de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un gonflement des ganglions du cou, d’une éruption cutanée, voire des troubles du comportement ou des propos incohérents.
Qu’est-ce que l’infection à virus West-Nile ?
L’infection à virus West-Nile est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés. A la différence des autres arbovirus (dengue, chikungunya ou zika notamment, dont le vecteur est le moustique tigre), l’Homme et le cheval sont considérés comme des « hôtes accidentels » du virus. Il n’y a pas de transmission interhumaine, ni de transmission du virus d’homme à homme via le moustique.
Le moustique Culex est le moustique commun en France métropolitaine. Il pique essentiellement en soirée et la nuit, contrairement au moustique tigre qui pique essentiellement le jour.
Quels sont les symptômes de l’infection à virus West-Nile ?
Dans la plupart des cas, l’infection humaine à virus West-Nile est asymptomatique. Dans certains cas, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires) quelques fois accompagné d’une éruption cutanée. Plus rarement, elle peut provoquer des complications neurologiques.
Quels sont les dispositifs de surveillance ?
La circulation du virus West-Nile est actuellement suivie en France par un triple dispositif de surveillance chez les humains, les chevaux et les oiseaux. Des investigations complémentaires à ce dispositif sont actuellement menées afin de documenter la circulation du virus autour des zones concernées.
Quelles sont les actions menées ?
Les cas déclarés à l’ARS ont fait l’objet d’une enquête, menée en collaboration avec la cellule régionale de Santé publique France, afin d’identifier les lieux possibles de contamination.
Des interventions de lutte anti-vectorielle réalisées par l’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée ont eu lieux dans ces secteurs. Elles ont pour objectifs d’identifier et d’éliminer des situations de prolifération de moustiques Culex dans les zones à risque par des actions ciblées.
Parallèlement, l’ARS Paca a renforcé le dispositif de surveillance des infections à virus West-Nile en sensibilisant établissements de santé de la région à l’identification et au dépistage de tout cas suspect.
Enfin, des mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes ont temporairement été mises en œuvre par l’Etablissement français du sang (EFS) et l’Agence de biomédecine (ABM).