Moustique tigre : ensemble, mobilisons-nous !

Communiqué de presse
communiqué de presse

Après avoir passé l’hiver sous la forme d’œufs, suite à la hausse des températures et de l’allongement des journées, les larves peuvent désormais se développer jusqu’au stade de moustiques tigres adultes. Implanté dans notre région depuis 2004, aujourd’hui c’est plus de 97 % de la population de Paca qui vit à son contact.

Outre les nuisances qu’il induit, le moustique tigre est susceptible dans certaines conditions de transmettre des maladies.

Les modes de transmission des maladies dites « vectorielles »

La dengue, le chikungunya et le Zika sont des maladies qui circulent en zone tropicale et qui peuvent être introduites en métropole par des personnes de retour de voyage. En Paca, elles sont transmises par le moustique tigre. A l’occasion d’une piqûre d’une personne infectée, le moustique tigre prélève du virus et peut, après une période d’une semaine, contaminer une autre personne saine lors d’une piqure.

 

Un risque de transmission autochtone

Par opposition à un cas importé qui revient d’un séjour avec une de ces maladies, on parlera de cas autochtone lorsqu’une personne contracte la maladie sur le territoire métropolitain sans avoir voyagé.

Depuis 2022, plus d’une centaine de cas autochtones de dengue ont été recensés dans l’hexagone, soit plus du double qu’au cours des 10 années précédentes.

Notre région est l’une des plus exposées au risque de transmission autochtone ; la très large majorité des cas y sont recensés.

En raison d’une épidémie de dengue en cours en Amérique du sud et aux Antilles, près de 2 000 cas importés de dengue ont été signalés en France depuis le début de l’année 2024 contre une centaine sur la même période en 2023. Le risque de survenue de cas autochtones est donc plus important.

Les autorités sanitaires françaises appellent à la vigilance des professionnels de santé et de la population afin de limiter la circulation de la dengue.

Le dispositif de surveillance et de lutte

L’ARS Paca, Santé publique France et leurs partenaires alertent la population et mobilisent les professionnels de santé pour améliorer l’identification des cas et diminuer ainsi le risque de transmission autochtone.

L'Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) du littoral méditerranéen est chargée dans la région, pour le compte de l'ARS Paca, de la surveillance du moustique tigre et des mesures de lutte et de protection nécessaires autour des cas.

Chacun, avec des gestes simples, peut se protéger et protéger ses proches

Si vous revenez d’une zone où circulent ces trois virus, il est important d’adopter les bons gestes pour éviter de transmettre la maladie.

  1. Consulter sans attendre son médecin traitant en cas de symptômes et l’informer de son récent voyage :

 

       2. Se protéger des piqûres de moustiques :

  • porter des vêtements couvrants et amples ;
  • appliquer un répulsif cutané spécial moustique tigre, sur les zones de peau découvertes ;
  • utiliser les ventilateurs qui gênent les moustiques ;
  • installer des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres) ;

De manière plus générale, chacun peut lutter contre la prolifération du moustique tigre en éliminant l’eau stagnante dans laquelle les larves se développent. Le moustique tigre se déplace peu : c’est pourquoi, si vous le remarquez chez vous, c’est qu’il est né à proximité. Des gestes simples permettent de limiter efficacement le nombre de moustiques, appliquez-les et parlez-en à vos voisins :

  • éliminer les petites réserves d'eau une fois par semaine, notamment les coupelles des plantes ;
  • bâcher hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, etc.) ;
  • ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs, jouets des enfants) ;
  • ramasser les déchets verts et nettoyer les gouttières.