Pour se protéger il faut faire en sorte de limiter la prolifération du moustique, par la suppression des eaux stagnantes dans lesquelles la femelle pond, et éviter de se faire piquer en portant des vêtements longs et amples et utiliser des répulsifs.
Il existe différents types de moustiques, dont le « moustique tigre » (nom scientifique Aedes albopictus), reconnaissable à sa silhouette noire et à ses rayures blanches, sur l’abdomen et les pattes, il est de petite taille (environ un demi-centimètre).
Il est généralement en activité de mai à novembre, en fonction de la température et de la luminosité. Ce moustique est un vecteur de maladies infectieuses : chikungunya, dengue et zika.
Un moustique urbain qui vit près de l’homme
Le moustique « tigre » vit au plus près de chez nous : il se déplace peu, reste la plupart du temps dans un rayon de 150 mètres. Il naît et vit près de nos habitats, en zone urbaine principalement.
Il nous pique toute la journée, avec un pic à la levée du jour et au crépuscule.
Il se développe dans de petits volumes d'eaux stagnantes
Les femelles pondent leurs œufs (jusqu’à 250) dans des petits volumes d’eaux stagnantes, même propres (moins de 10 litres) que l’on trouve sur nos balcons et nos jardins : vases, soucoupes, gouttières mal vidées, pneus usagés mais aussi creux d’arbres ou plantes tropicales susceptibles de retenir l’eau. Les larves peuvent même se développer dans un bouchon de bouteille rempli d’eau !
Ces gîtes, créés par l’homme, sont les principaux lieux de ponte de ces moustiques. Les moustiques sont en activité du printemps à l’automne. Toutefois, les œufs pondus peuvent résister plusieurs mois au froid et à l’assèchement et éclore lorsque les conditions climatiques sont à nouveau favorables (chaleur, luminosité).
Le mode de dispersion principal du moustique tigre est le transport des œufs dans des pneus usagés, et stockés à ciel ouvert. Cette expansion est favorisée par ses capacités d’adaptation, par le développement des échanges internationaux qui est le mode de dissémination principal de cette espèce à travers le monde.
Le moustique peut également se disperser, sur de courtes distances, par véhicules terrestres (autos, bus, trains, etc.) ou moyens aériens (avion de ligne, cargo).
Parce que le moustique vit près de nos habitations, la lutte contre sa prolifération est l'affaire de tout un chacun. Pour éviter qu’il ne se reproduise et ne prolifère, il faut détruire ses œufs et donc supprimer les eaux dans lesquelles la femelle pond.
Eviter et vider les eaux stagnantes
- Vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (jouets des enfants, mobiliers et décorations de jardin, pneus usagers…).
- Changer l’eau des vases et photophores au moins toutes les semaines. Idéalement remplacer l’eau par du sable humide.
- Bâcher ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, piscine).
- Attention aux gîtes naturels : creux d'arbres, bambous cassés dont chaque tige brisée et creuse devient alors un réceptacle. Les vider.
- Ramasser les déchets verts, eux aussi peuvent devenir des récipients d’eau et abriter les œufs du moustique.
- Etre vigilant et ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs).
Eliminer les lieux de repos des moustiques
- Débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies.
- Elaguer les arbres.
- Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux.
- Réduire les sources d’humidité (limiter l’arrosage).
- Entretenir votre jardin.
Protéger votre habitation
- Il est important de vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées.
- Siphon de cour piège à sable : maintenir à la surface une pellicule d'huile blanche végétale.
- Gouttière : penser à retirer les feuilles ainsi que tous les végétaux et tous les encombrants. Si après entretien, l’eau continue de stagner : il faut retirer et remplacer les éléments hors d’usage. Si ce n’est pas possible, vérifier le bon écoulement des gouttières, les faire réparer si elles sont en mauvais état.
- Après de fortes intempéries (pluie, vent), s’assurer de l’évacuation normale de l’eau. Il est recommandé également de percer en leur point bas les gouttières par un trou de 10 mm de diamètre et bétonner les regards jusqu’au niveau d’évacuation.
- Vide sanitaire : il suffit de placer une grille moustiquaire aux bouches d'aération.
- En cas d’inondation, prévoir de réparer les conduites endommagées. Conseil : cuveler en cas de risque permanent d'inondation.
- Fosse septique : pour assurer une bonne étanchéité il faut poser un couvercle ou changer les joints de la fosse.
- Climatiseurs : penser à vider les retenues d'eau.
Vous habitez une ville dans laquelle vit le moustique tigre ? Protégez-vous des piqûres en pour éviter ces maladies, invalidantes et fatigantes.
- Porter des vêtements couvrants et amples.
- Appliquer les produits répulsifs cutanés conseillés par votre pharmacien.
- Dormir sous des moustiquaires. Il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés.
- Utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations.
- Utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.
- Si vous le pouvez, brancher votre climatisation ou votre ventilation.
Attention, les moyens dont l’efficacité n’a pas été démontrée contre les maladies ne sont pas recommandés :
- Bracelets anti-insectes ;
- Huiles essentielles ;
- Appareils sonores à ultrasons, vitamine B1, homéopathie, rubans, papiers et Autocollants gluants sans insecticide.
Voyageurs, protégez-vous !
Vous partez dans une région où le virus circule ? Protégez-vous des piqûres de moustique. Là-bas comme à votre retour.
- Protégez-vous contre les moustiques pour ne pas transmettre la maladie.
- Demandez conseil à votre pharmacien, il saura vous recommander l’usage de produits à appliquer sur le corps qui repoussent les moustiques.
- Si vous avez de la fièvre et des douleurs articulaires : Consultez votre médecin traitant. Dans l’attente, limitez vos déplacements pour réduire les risques de piqûres et de propagation de maladie.