Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle présent partout à la surface de la planète mais plus spécifiquement dans les sous-sols granitiques et volcaniques. Il provient de la désintégration du radium lui-même descendant de l’uranium qui est un constituant de la croûte terrestre. A partir du sol et parfois de l’eau dans laquelle il peut se trouver dissous, le radon se diffuse dans l’air. En atmosphère libre, il est dilué par les courants aériens et sa concentration est faible. Dans une atmosphère plus confinée, comme celle d’un bâtiment, il peut s’accumuler et atteindre des concentrations élevées.
Le radon dans les habitations provient presque exclusivement des émanations du sous-sol. La concentration en radon dans l’atmosphère des habitations dépend des caractéristiques du bâtiment (présence ou non d’un vide sanitaire, de fissures dans la dalle de sol, etc…) et de la ventilation. On observe généralement des concentrations plus élevées en hiver lorsque l’atmosphère dans les bâtiments est plus confinée.
Quels effets sur la santé
Le radon est reconnu par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme un agent cancérigène, susceptible d'augmenter le risque de cancer du poumon. Il constituerait la seconde cause de décès par cancer du poumon après le tabac et devant l’amiante.
Le risque de développer un cancer du poumon est en outre multiplié par 20 lorsqu'on associe l'exposition au tabac et au radon.
Présence de Radon région Paca
Dans la région 4 départements (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes et Var) sont concernés par des zones à risque de niveau 3 (dont le potentiel radon est significatif). Dans ces zones, le code de la santé publique impose que les établissements scolaires, thermaux, pénitentiaires et médicosociaux avec fonction d’hébergement – hôpitaux, maisons de retraite – effectuent des mesures de radon tous les dix ans, et lors de travaux entraînant une modification substantielle des bâtiments.