« Constituée dès le mois de janvier 2020, la cellule de crise Covid-19 a été particulièrement active tout au long de l’année 2021 et jusqu’en avril 2022 en déclinaison des axes tester, alerter, protéger, vacciner. Composée de cinq à six personnes, elle a assuré pendant toute la période la coordination des services de l’ARS et le lien avec les partenaires extérieurs, la transmission des instructions, le suivi des actions, les synthèses, le lien avec la cellule de crise nationale…. Au siège et dans les délégations départementales, une quarantaine d’agents ont été mobilisés pour assurer la logistique des tests, le suivi des opérations de dépistage et le contact tracing chargé d’identifier les clusters, les analyser et les gérer en appui des structures et établissements concernés, qu’il s’agisse d’écoles, d’entreprises, d’établissements de santé, d’EHPAD… Le déploiement des tests à grande échelle et l’identification des contacts à risque et leur mise à l’isolement se sont en effet avérés très importants pour freiner la diffusion de la maladie dans ces structures.
Sur le terrain, des médiateurs de lutte anti-Covid (MEDILAC), formés et pilotés par l’ARS sont intervenus dans les zones à risque, les grands rassemblements ou sur des clusters pour organiser des opérations de dépistages, rappeler l’importance des gestes barrières et promouvoir la vaccination. Des outils d’analyse statistique performants ont été mis en place pour identifier les zones où les cas augmentaient de façon importante et y orienter ces équipes de terrain.
La campagne de vaccination, d’une ampleur inédite, a constitué un chantier majeur. Il a fallu en des temps record mobiliser les collectivités locales, les établissements de santé, les pompiers, la médecine de ville,... pour la mise en place des centres de vaccination, jusqu’à 150 centres au plus fort de la campagne. Il a fallu répartir les stocks de vaccin, s’assurer de leur livraison, éviter les ruptures de stock, s’assurer du bon usage des doses, suivre les couvertures vaccinales des différentes populations cibles, promouvoir et encourager la vaccination par différents canaux. Cette campagne, d’abord portée essentiellement par des centres de vaccination de grande capacité, a ensuite progressivement basculée sur la médecine de ville (médecins, pharmaciens, infirmiers…).
À ce jour, 11 millions d’injections ont été réalisées dans la région. Sur certaines cibles, le taux de couverture vaccinale est monté jusqu’à 80 à 85 %, un résultat considérable. Ce qui a été très gratifiant, c’est que nous avons pu percevoir très rapidement les effets positifs de nos actions, la vaccination ayant eu rapidement un effet bénéfique sur la tension hospitalière et la mortalité.
En avril 2022, la cellule de crise a fermé ses portes, la prise en charge de la Covid-19 étant dorénavant intégrée dans la gestion courante des services.
Cette crise sanitaire s’est avérée intense, épuisante, stressante, mais aussi riche d’expériences et d’enseignements. Elle a été l’occasion de renforcer nos outils de coordination interne et externe, de développer avec succès des procédures complexes, des systèmes d’information performants, elle nous a ouvert le champ des possibles en matière de pilotage opérationnel, de suivi d’indicateurs, de mobilisation de partenaires…. La solidarité a été très forte. Au final, nous sortons grandis de cette période difficile. »
Oui, le vaccin peut avoir des effets désirables
Ils s’embrassent, s’enlacent, font la fête, se retrouvent, partagent de bons moments en famille et s’exposent en grand sur les murs des villes avec le slogan « Oui, le vaccin peut avoir des effets désirables ». Inspirée de la campagne nationale « À chaque vaccination, c’est la vie qui reprend », cette campagne de communication originale a été initiée par l’ARS Paca pour promouvoir la vaccination, notamment après des jeunes. Elle a remporté le Grand prix stratégie 2021 de la communication santé.
Article de Solène Penhoat